Tout autant que les particuliers, les professionnels ont besoin de systèmes de vidéosurveillance, que ce soit dans un but répressif ou dissuasif. Notons cependant que la principale question que soulève la vidéosurveillance vise justement ses effets dissuasifs : sont-ils réellement démontrés ? À cela s’ajoutent les règlementations en vigueur qui régissent ce dispositif, afin de trouver le juste milieu entre sécurité et respect de la vie privée, même au travail.
Gros plan sur les effets dissuasifs de la vidéosurveillance pour professionnel
Les vols, les effractions, ou encore les dégradations constituent incontestablement la hantise des entreprises dans le sens où ils engendrent un manque à gagner pouvant impacter directement le bénéfice, mettent en danger la sécurité du personnel et des biens, et donnent également une mauvaise image. C’est dans l’optique de réduire de manière significative les cas d’intrusion ainsi que le vol que bien des professionnels optent pour les systèmes de vidéosurveillance. La vidéosurveillance s’installe au moyen d’une série de caméras de surveillance placées dans les locaux ou les zones que l’on souhaite protéger, mais aussi de capteurs variés (choc, température, etc.). Elle permet aux responsables de visionner en temps réel les images filmées par les caméras, aussi bien en PC sécurité qu’à distance via une application sécurisée. Notez que la loi impose de signaler la présence de caméras de surveillance au public et au personnel, ce qui peut déjà agir comme un dissuasif contre la fraude et le vol.
Une vidéosurveillance pour professionnel est l’un des systèmes de sécurité les plus dissuasifs qui existent. Savoir d’entrée de jeu que l’entreprise est surveillée en permanence dissuade en effet un grand nombre de cambrioleurs de commettre des actes de malveillance ou des vols d’opportunités. Par contre, dans le cas du banditisme organisé, c’est la performance du système de vidéosurveillance qui va jouer. La connexion permanente à un centre de télésurveillance par vidéo IP permet de réagir très rapidement, en envoyant le service de sécurité ou les forces de l’ordre sur le site dès que le doute est levé. Mais si le mal est fait, il reste possible d’analyser les séquences pour identifier le ou les coupables, ce qui est possible grâce à la très haute définition des nouvelles caméras de sécurité, y compris quand la luminosité est faible. Ces séquences lui serviront de preuve dans l’éventualité d’une procédure disciplinaire et/ou judiciaire.
Un système de vidéosurveillance IP pour professionnel est un excellent moyen de dissuader d’éventuels éléments perturbateurs, moins susceptibles de commettre des actes de malveillance si ceux-ci savent que le site est surveillé en permanence et que les risques de se faire prendre sont élevés. Ce dispositif de sécurité permet aussi de dissuader les employés de voler des fournitures, de l’argent, des marchandises, etc.
Quoi qu’il en soit, la vidéosurveillance offre au chef d’entreprise la possibilité d’avoir constamment l’œil sur chaque aspect de son entreprise, de contribuer à la protection de ses actifs, de ses employés et de ses clients. Les images captées par les caméras constituent également un outil permettant d’identifier, d’appréhender et surtout de condamner les coupables. Elles contribuent de cette façon à la prévention d’autres actes de malveillance et à la récupération des biens volés. Si les séquences filmées peuvent servir de preuve en cas de procédure, elles le sont tout autant aux yeux des assureurs pour confirmer les circonstances qui entourent un sinistre, afin d’en clarifier les responsabilités.
Les règlementations en vigueur régissant la vidéosurveillance pour professionnel
La mise en place d’un système de vidéosurveillance au sein d’une entreprise est légale, mais est soumise en revanche à des règlementations draconiennes. De quoi éviter tout dérapage et garantir le respect de la vie privée des individus filmés : employés, clients, visiteurs… Les chefs d’entreprise qui s’apprêtent à intégrer des caméras de surveillance dans leurs locaux sont dans l’obligation d’en faire la déclaration auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). De plus, dans le cas des magasins, des restaurants, des supermarchés ainsi que d’autres lieux ouverts au public, l’installation d’un système de vidéosurveillance ne pourra pas se faire sans l’aval du préfet.
Dès lors que l’installation est avalisée et en place, les employeurs doivent impérativement informer le personnel de l’installation d’un dispositif de vidéosurveillance, soit de façon personnelle et individuelle, soit par le biais du comité d’entreprise. Comme stipule l’article L. 1224-4 du Code du travail : « Aucune information concernant personnellement un salarié ne peut être collectée par un dispositif qui n’a pas été porté préalablement à sa connaissance ». Les visiteurs et les clients doivent eux aussi être informés du fait que l’entreprise fait l’objet d’une vidéosurveillance. En l’occurrence, le chef d’entreprise doit mettre en place un affichage explicite.
L’accès aux séquences filmées et enregistrées ne pourra être accordé qu’aux individus en charge de cette tâche ou habilités par l’employeur. Les personnes filmées disposent également un droit d’accès aux images sur lesquelles elles apparaissent. Pour ce qui est du temps de conservation des images, c’est l’employeur lui-même qui en détermine. En général, quelques jours, voire quelques mois suffisent. Mais la durée de vie des enregistrements peut être rallongée dans le cadre de procédures disciplinaires ou pénales.
Les limites de la vidéosurveillance dans le cadre professionnel
Même si les caméras sont autorisées dans les locaux professionnels, certaines limites doivent être respectées. Concrètement, l’installation de caméras de surveillance ayant pour objectif de filmer sans interruption les salariés est formellement interdite. Il en va de même dans les zones privées telles que les toilettes, les salles de repos, les vestiaires, les locaux des délégués syndicaux… Cela étant dit, seuls les bureaux, les pièces dont l’accès est interdit aux salariés, les machines ainsi que les biens de l’entreprise peuvent faire l’objet d’une vidéosurveillance. Dans le cas contraire, l’employeur porte une atteinte excessive à la vie privée de ses salariés, auquel cas il encourt une amende de 300 000€ ainsi qu’une peine allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.