Les webinaires sont devenus de plus en plus omniprésents, facilitant l’éducation et l’échange d’idées sans avoir à se déplacer. Ils sont également devenus essentiels pendant la pandémie actuelle, l’éducation ayant quitté la salle de classe bondée pour l’environnement stérile du domaine numérique. En tant que leaders et communicateurs, il est donc essentiel que nous maîtrisions cette forme de présentation de l’information.
Les difficultés lors de la présentation d’un webinaire
Ayant acquis une vaste expérience de la prise de parole devant un public en direct, j’ai supposé que la transition vers un format de webinaire serait simple. J’avais déjà maîtrisé les éléments essentiels de la présentation de discours en personne, notamment l’interaction avec le public, le langage corporel et la modulation de la voix. J’ai donc supposé que les webinaires seraient faciles, car je n’aurais pas besoin de prêter attention au langage corporel, ni de mémoriser ma présentation puisque je pourrais simplement lire mes notes sans que personne ne le remarque. La seule tâche serait de varier la hauteur et le ton de ma voix. Du gâteau !
En fait, c’était beaucoup plus difficile que je ne le pensais. Mes forces sont devenues mes faiblesses. Alors que je suis adepte de la lecture d’un public et de l’adaptation de ma performance, il n’y avait pas de public à lire. Je ne pouvais pas dire si les gens regardaient avec une attention soutenue ou s’ils somnolaient. Je ne pouvais pas voir s’ils hochaient la tête en signe de compréhension ou se grattaient la tête en signe de confusion. Je ne pouvais même pas dire s’ils suivaient toujours mon webinaire ou s’ils regardaient des vidéos youtube !
Le webinaire a également amplifié mes faiblesses existantes. Je parle avec un accent, qui ressortait maintenant comme un Picasso dans une pièce remplie de tableaux de la Renaissance. Comme une pantomime, je compte sur mon langage corporel et mes expressions faciales pour maintenir l’intérêt de l’auditoire. Sans ces outils, je me sentais davantage comme un tétraplégique. De plus, le microphone aplatit ma voix et rend la variété vocale plus difficile. Peut-être était-ce la qualité de mon équipement, mais cela m’a certainement montré à quel point la technologie est un piètre substitut à une expérience en direct, en personne. Des ajustements significatifs devaient être faits si je voulais garder un public captif. Après six mois d’essais et d’erreurs avec le format du webinaire, j’ai créé six conseils que j’aimerais partager avec vous :
Conseil # 1 – Créer un titre accrocheur et spécifique
Le but du titre est de sélectionner le public et de capter son attention. Il est important de connaître le public auquel vous vous préparez ; vos exemples peuvent résonner avec les membres d’un groupe démographique plus qu’un autre et vos blagues peuvent être plus susceptibles d’attirer les rires d’une foule plutôt qu’une autre. En bref, vous limitez votre public potentiel avec votre titre en utilisant des mots conçus pour susciter une réaction plus forte chez un groupe spécifique de personnes. De même, le degré de technicité de votre titre attirera les personnes d’un certain niveau d’expertise plutôt que d’un autre. Un titre utilisant des mots tels que « analyse stochastique » fera fuir les profanes, par exemple.
Alors que je peux ajuster ma présentation à la volée lorsque je présente en personne à un public en direct, je dois prévoir mon public à l’avance avec le format webinaire. L’utilisation d’un titre conçu pour attirer un groupe spécifique de personnes me permet d’adapter ma présentation à ces dernières de manière plus précise et ainsi de maintenir leur intérêt.
Conseil n° 2 Ne lisez jamais un script. Pratiquez et préparez plutôt
Le but de la préparation est une livraison convaincante et engageante. Lorsqu’il prononce un discours en personne, le présentateur fait souvent l’effort de mémoriser une partie ou même la totalité du contenu. Cela témoigne non seulement de son professionnalisme, mais aussi de l’importance qu’il accorde à la transmission de son message. S’il a fait l’effort de mémoriser son discours, c’est pour avoir plus d’attention disponible pour se concentrer sur son public plutôt que de regarder ses notes.
Les webinaires permettent de prendre facilement la voie de la paresse. Un public qui ne remarquera pas que vous lisez votre script ne sera pas en mesure de vous juger sur votre niveau d’effort – n’est-ce pas ? Je peux simplement m’asseoir devant mon ordinateur et commencer à lire mes notes sans que personne ne s’en aperçoive, n’est-ce pas ? Eh bien, pensez à ces conférences avec le professeur qui ne s’en souciait pas (connaissez-vous Jitsi Meet ?). Les lumières sont éteintes, les diapositives sont sur le projecteur, et tout ce que vous pouvez entendre, c’est sa voix. Il n’arrête pas de parler, sa voix est aussi invariable qu’une fondation en béton. Les mots sonnent comme une longue chaîne de charabia et bientôt, vos paupières commencent à être lourdes. Je suis presque sûr qu’il vient d’entrer en classe et qu’il a commencé à lire à partir d’un ensemble de notes qu’il n’a pas pris la peine de regarder jusqu’à ce moment.
Pour convaincre, il faut s’approprier les idées et y injecter ses propres émotions. D’où ma méthode qui implique un script très détaillé que je pratique jusqu’à ce que les idées deviennent une seconde nature pour moi, et que je sache quelles idées méritent d’être plus accentuées. Cependant, si je perds le fil de mes idées, j’ai l’assurance d’avoir un script sous les yeux. De plus, gardez à l’esprit que faire des erreurs est naturel – des pauses un peu plus longues que d’habitude, trébucher sur des mots – cela rappelle au public que c’est une personne qui fait la présentation, plutôt que Siri ou Alexa.
Conseil # 3 – Minimisez l’improvisation
L’improvisation est un outil merveilleux lorsque vous vous adressez à un public interne ; elle démontre l’habileté, la rapidité d’esprit et l’audace. Je l’ai utilisée avec beaucoup de succès dans le passé. Cependant, lorsqu’il s’agit de webinaires, ce n’est pas le bon outil pour ce travail. Je comparerais l’improvisation à une promenade dans un parc avec un public interne, et à une nage dans le noir lorsqu’il s’agit de webinaires. Avec un public interne, vous pouvez le ravir en l’emmenant vers un élément inattendu et intéressant. Avec un webinaire, en revanche, c’est un peu comme si vous nagiez dans une eau noire sans aucun repère pour vous guider – c’est très risqué et vous avez de fortes chances de vous perdre et d’être emporté par le courant. À plusieurs reprises au cours de ces tentatives, je n’ai pas su lire mon public et j’ai donc perdu le fil de mes pensées, trébuchant sur mes lignes tout en essayant de revenir à mon plan initial. Les réactions que je recevais étaient souvent aussi confuses que ma prestation. J’ai appris à tirer ma flèche aussi droite que possible et à m’en tenir au plan initial pendant les webinaires.
ADVERTISSEMENT
Conseil # 4 – Écrire sur les diapositives
Compte tenu de la nature hands-off de la plateforme en ligne, nous devons être créatifs dans la façon dont nous interagissons avec le public. L’une des méthodes que j’ai trouvées efficaces consiste à écrire sur les diapositives Powerpoint pour mettre l’accent. Pour susciter l’intérêt de l’auditoire et rompre la monotonie du monologue, j’écris des mots clés, je dessine des diagrammes simples et je souligne les concepts clés pour attirer davantage leur attention sur moi. J’ai reçu des commentaires positifs après avoir mis en œuvre cette méthode, les participants disant qu’ils se sentaient plus engagés dans la présentation.
Tip # 5 – Visualiser l’auditoire
Une visualisation est un outil puissant. Remplacer la caméra de mon ordinateur portable par un public en direct a été un grand défi au début. Je ne pouvais pas voir mon public, et mon esprit s’est donc naturellement attaqué à mes peurs – que le public soit désintéressé, confus ou désapprouve ma performance. Comme je savais que la réalité de cette communication unilatérale ne changerait pas, j’ai décidé de changer la variable que je pouvais modifier, c’est-à-dire ma propre perception du public invisible. J’ai commencé à visualiser mon public comme un groupe d’amis qui prenaient la parole à tour de rôle. C’était à moi de parler et mes amis étaient là pour écouter, avec sérieux et sans jugement. Avant de commencer à parler, je les saluais dans mon esprit comme « mes très chers amis ». Ce geste était très efficace pour atténuer l’anxiété et la tension. Cela permettait également à ma voix de projeter de la confiance et du calme.
Conseil # 6 – Achetez le meilleur microphone que votre budget vous permet
À l’ère du numérique, le meilleur orateur du monde sera limité par la qualité de son équipement acoustique. Imaginez que Pavarotti chante en direct par rapport à ce qu’on lui fait écouter sur une cassette ringarde. Il y a un monde de différence.
Il en va de même pour les webinaires. Il est surprenant de voir combien de personnes ne réalisent pas à quel point leurs microphones sont limitatifs. Lorsque j’ai enregistré mes discours et que je les ai rejoués, j’ai réalisé à quel point ma voix semblait monotone, même lorsque je mettais tous mes efforts dans une variété vocale. Le microphone étouffait et cachait de nombreuses nuances du discours. Si vous présentez régulièrement en ligne, l’achat d’un microphone de qualité vaut la peine d’être investi.
Conclusion
Le webinaire est une compétence essentielle à maîtriser, aujourd’hui plus que jamais. J’espère que les six conseils que je vous ai donnés vous aideront à affiner votre technique pour vous aider à faire des présentations efficaces, engageantes et divertissantes.
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